Désie Filidor est-elle une artiste visionnaire ou une méchante perverse ?
Désie Filidor rêve-t-elle d’un art sexué, où l’émotion viendrait de ces pudeurs dépassées ?
Désie Filidor cache-t-elle au contraire derrière le paravent de la création artistique la seule obsession d’assouvir les envies coquines de la cochonne qui sommeille en elle ?
Vous pouvez bien penser ce que vous voulez ! Ce qui est sûr, c’est que Désie Filidor se lâche. Ces pages qu’elle vous chuchote dans son boudoir ambulant, entre quatre yeux, derrière le grillage de la décence malmenée, ou qu’elle exhibe devant un public à l’oreille très peu chaste, elle est allée les chercher, en jurant de garder le secret de votre confession, dans les replis de vos rêves enfouis et de vos désirs inavoués (parce qu’inavouables ?). Elle balaye les peurs des non-dits, mettant au grand jour fantasmes ou souvenirs dont elle extirpe, pêle-mêle, la sensualité, la poésie, la tendresse ou... la bestialité !
N’ayez pas peur ! Elle n’amasse pas les témoignages pour un futur traité ethnolo-socio sexologique. Cette impudique se moque bien de la science ! Elle n’est sensible qu’au petit titillement que provoque ses textes dans vos têtes, vos cœurs ou votre...
Enfin, vous verrez bien vous-mêmes !
Désie Filidor, elle, en sourit ! Allez donc savoir ce qui l’habite !
(Texte de Michel Bresson)